La résistance aux antimicrobiens, également appelée AMR, est l’une des principales menaces pour la santé publique. C’est pourquoi un plan national d’action a été développé en collaboration avec différentes autorités belges. La Belgique publie aujourd’hui son premier rapport « One Health » sur l’AMR pour synthétiser les résultats.
Cela fait plusieurs années que la Belgique est active dans le domaine de la lutte contre l’AMR. Le but est de réduire et d’améliorer l’utilisation des antimicrobiens (antibiotiques en particulier) pour prévenir le développement et la dissémination de microbes résistants. La surveillance est un instrument essentiel. C’est pourquoi il existe des programmes nationaux de surveillance établis aussi bien pour l’utilisation d’antimicrobiens que pour la surveillance de l’apparition de résistance aux antimicrobiens (AMR) chez l’être humain, chez les animaux producteurs de denrées alimentaires et de la chaîne alimentaire et dans l’environnement.
Les faits montrent qu’il existe une transmission de bactéries entre êtres humains, animaux et environnement, ce qui requiert une approche intersectorielle et multidisciplinaire. Le plan national d’action s’appuie sur une approche commune « One World, One Health », où les êtres humains, les animaux et l’environnement sont indissociablement liés. Un des points d’action du plan national est la publication du rapport annuel « One Health » sur l’utilisation d’antimicrobiens et l’apparition d’une résistance chez les bactéries isolées des êtres humains, des animaux producteurs de denrées alimentaires et de la chaîne alimentaire, et pour les résidus d’antimicrobiens dans l’environnement.
Le rapport BELMAP, le premier rapport belge « One Health » sur l’AMR, a pour but de synthétiser les résultats et tendances des programmes de monitoring existants, d’identifier d’éventuelles lacunes et de formuler des recommandations générales pour améliorer le monitoring.
Le développement du plan national d’action est coordonné par le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement, en collaboration étroite avec Sciensano, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI), BAPCOC (Commission belge de coordination de la politique antibiotique) et l’AMCRA (Centre de connaissances concernant l'utilisation des antibiotiques et l'antibiorésistance chez les animaux).