PRAC Novembre 2023 - Conclusion concernant les preuves disponibles ne permettant pas d’établir un lien de causalité entre les agonistes du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) et le cancer de la thyroïde

Date: 13/11/2023

Lors de sa réunion de novembre 2023, le Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu que les preuves disponibles ne permettent pas d'établir un lien de causalité entre les agonistes du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) - exénatide, liraglutide, dulaglutide, sémaglutide et lixisénatide - et le cancer de la thyroïde.

Le PRAC a conclu que les données disponibles ne permettent pas d'établir un lien de causalité entre les agonistes du récepteur GLP-1 - exénatide, liraglutide, dulaglutide, sémaglutide et lixisénatide - et le cancer de la thyroïde (la thyroïde est une petite glande située à l'avant et dans la partie inférieure du cou qui produit et libère des hormones).

Notons que le GLP-1 est une hormone intestinale qui assure le contrôle de la glycémie.

Les médicaments « agonistes du récepteur GLP-1 » mentionnés ci-dessus sont utilisés pour traiter les diabètes de type 2 et, dans certains cas, pour le traitement de l'obésité sous certaines conditions. Le PRAC a commencé à évaluer ce signal de sécurité à la suite de la publication d'une étude suggérant qu'il pourrait y avoir un risque accru de cancers de la thyroïde avec l'utilisation de ces médicaments chez les patients atteints de diabète de type 2.

Le comité a examiné les preuves de la littérature publiée, y compris les études d'observation (Bezin et al, 2022 ; Alves et al, 2012 : Hu et al, 2022 ; Bea et al, 2023) ainsi que les données cumulatives soumises par les titulaires d'autorisations de mise sur le marché (AMM), qui comprennent des données non cliniques, cliniques et post-commercialisation. À ce jour, le PRAC considère qu’aucune mise à jour sur les informations du produit ne se justifie sur la base des données disponibles.

Les titulaires d’AMM pour les produits contenant du liraglutide, du sémaglutide, de l'exénatide, du dulaglutide et du lixisénatide doivent continuer à suivre de près ces événements, y compris toute nouvelle publication, dans le cadre de leurs activités de pharmacovigilance de routine et rapporter tout nouvel élément sur cette question dans leurs Periodic Safety Updates Reports (rapports périodiques actualisés de sécurité - PSUR).

En Belgique, les analogues de l'incrétine GLP-1 sont autorisés et commercialisés sous les noms suivants :

  • médicaments contenant la substance active liraglutide : Victoza ;
  • médicaments contenant la substance active exénatide : Bydureon ;
  • médicaments contenant la substance active dulaglutide : Trulicity ;
  • médicaments contenant la substance active sémaglutide : Ozempic et Rybelsus.

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’EMA.
 

Dernière mise à jour le 13/11/2023